Assemblée Générale de la COSMAG

1. ALLOCUTION DE LA PRÉSIDENTE DE LA COSMAG 

Après avoir salué et souhaité la bienvenue à tous,  la présidente de la COSMAG a rappelé  les orientations de la précédente AGP : 1) Intensifier la collaboration avec la Conférence épiscopale du Gabon et avec la Nonciature apostolique ; 2) Créer des instances d’écoute pour les victimes d’abus ; 3) recollection d’ensemble de tous les religieux ; 4) Animer une pastorale d’ensemble des vocations dans le pays ; 5) Participation aux rencontres de la Vie consacrée pour plus de solidarité, de rayonnement, de collaboration… 6) Poursuivre le projet de l’ISR ; 7) Elaboration d’une convention entre la CEG et la COSMAG sur l’éducation…

Enfin, elle a rappelé à tous la fidélité aux versements des cotisations qui constituent l’unique ressource de l’Association des Supérieurs Majeurs du Gabon.

 

2. LA LOI GABONAISE ET LES ABUS SEXUELS, M. PASCAL B. T. JURISTE

Après cette première intervention, le Modérateur de séance, le P. Elvis A., a présenté et donné la parole au principal invité du jour en la personne de Monsieur Pascal Benga Tounengoye, juriste qui a  développé le thème suivant : Les abus sexuels sur les Mineurs et les personnes vulnérables dans la Loi gabonaise. L’intervenant s’est exprimé librement mais avec pédagogie.

 

En effet, après avoir défini les concepts de mineurs, de personnes vulnérables et d’abus sexuels, il a distingué les différents types de majorité et de minorité dans la Loi gabonaise, puis souligné que le consentement n’existe pas chez la personne tant qu’aux yeux de la Loi elle est définie comme mineure.

 

De plus, la Loi du Gabon oblige à dénoncer tous les coupables d’abus sexuels. Les personnes couvrant de tels abus sont considérées comme complices. Et, elles encourent exactement les mêmes peines que les coupables d’abus, c’est-à-dire : 10 ans de prison, ou 30 ans de prison assorties de 20 millions d’amende à payer à l’Etat pour les personnes en situation d’autorité : parents, éducateurs, religieux et ministres du culte… Néanmoins, la Loi du Gabon reconnaît le secret du confessionnal. Le silence ne constitue pas dans cette situation précise un délit devant la Loi du Gabon. Mais dans les autres cas de figure, toute personne au courant des abus est tenue de faire une déposition auprès du procureur ou d’un officier de police…

 

L'intervention a beaucoup de questions sur : les coutumes, la notion de vulnérabilité, sur le consentement des mineurs, sur le harcèlement sexuel et même sur les signes d'identifications de prédateurs sexuels et la gestion en cas de suspicion…

 

En conclusion de son Exposé, Monsieur Pascal Benga T. a invité la COSMAG à avoir dans sa Bibliothèque les textes de Loi du Gabon et a promis d'en offrir aux participants